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Plus besoin de présenter David Foenkinos, auteur de plus d'une quinzaine de romans hautement plébiscités. La délicatesse, paru en 2009, a obtenu pas moins de dix prix littéraires et a été adapté dans un film réunissant Audrey Tatou et François Damiens. L'auteur réussit comme toujours le pari de réunir ce qui semble le plus improbable. Des personnages insignifiants se révèlent au fur et à mesure que l'histoire s'écoule. Qu'en avons-nous pensé?
Résumé:
Une rencontre banale, dans un café ... le choix d'une boisson qui agit comme une flèche de Cupidon et conduit l'héroïne au mariage parfait.
Un bonheur fauché par la mort et une course effrénée au travail pour Nathalie qui passe ses journées et ses nuits au bureau.
Pour autant, la vie ne s'arrête pas et se fiche bien des rumeurs et de la soi-disant bienveillance des gens.
Nathalie parviendra-t-elle à surmonter cette perte? Retrouvera-t-elle le grand amour? Loin des clichés amoureux et des coups de foudre classiques, Foenkinos nous plonge dans les peurs, les doutes les plus profonds qui nous habitent et la capacité que certains évènement ont de susciter en nous les réactions les plus inattendues.
Avis:
Foenkinos reste pour moi une équation différentielle à haut potentiel. On peut soit 'attacher à l'histoire et passer un bon moment de lecture, soit s'amuser à décortiquer chacune de ses phrases, car les mots ont soigneusement été choisis et ne l'ont pas été par hasard. Pour autant, le livre s'adresse à tout public et ne laisse personne en chemin.
Le premier livre que j'avais lu de cet auteur était: le potentiel érotique de ma femme. J'avoue, c'est le titre qui m'avait attirée. J'ai détesté. Je n'ai toujours pas compris comment l'auteur avait pu disserter au départ d'un escabeau sur lequel est perché une femme qui nettoie des vitres. Pourtant, je suis convaincue que le sous-texte est riche et j'ai le sentiment d'être passée à côté. Ce n'est pas le cas avec "La délicatesse" dont l'histoire est à la fois dure et touchante. Si l'auteur ne s'appesantit pas sur la mort, il ne tombe pas non plus dans le cliché: et elle retrouva l'amour et vécut heureuse et eut beaucoup d'enfants. Non! La vie est une dure bataille qui demande que l'on s'y implique corps et âme. Une très belle histoire qui se termine sans qu'il y ait de "happy end". On ne sait pas trop quoi penser de la relation que Nathalie entreprendra après le décès de son mari. Ce n'est pas le grand amour ... quoique comment définir ce dernier? Le livre ne vous apportera pas la solution, mais vous ne pourrez pas le lire sans prendre position, sans vous demander: et moi qu'aurais-je fait? Comment aurais-je réagi?
Je vous livre quelques phrases de l'auteur qui en tant que belge, m'ont à la fois fait rire et irritée:
"Il faudrait peut-être penser à ce tableau de Magritte où des hommes tombent du ciel comme des stalactites. Il y avait donc un peu de peinture belge dans leur attitude, et bien sûr, cela n'était pas l'image la plus rassurante".
Et vous, comment interprétez-vous cette phrase?